Focus sur une stratégie incroyable pour les salariés allergiques

Au pays du soleil levant, de plus en plus d’entreprises sont touchées par la baisse de productivité des salariés qui souffrent d’allergies. Alors, pour maintenir une bonne efficacité au printemps, qui est la saison des rhumes des foins, certaines de ces entreprises proposent à leurs salariés allergiques une délocalisation sur des îles paradisiaques.

Les yeux qui grattent, le nez bouché et autre souffle coupé… Ce sont les différents symptômes d’allergies au pollen, principalement. Pour pallier à ces problèmes extrêmement incapacitants, des salariés vont pouvoir partir s’installer dans des îles aux eaux turquoise et au sable blanc, tout au sud du Japon, dans l’archipel d’Okinawa. Sur place, la végétation s’avère totalement différente. En plein milieu de la mer de Chine orientale, pas de cèdres, de bouleaux ou de cyprès qui sont les espèces parmi les plus allergisantes. On se retrouve à la place, entourés de cocotiers et de palmiers. 

Une des pionnières de cette stratégie est la startup informatique Aisaac qui a procédé de cette façon depuis 2022. Le fondateur qui est lui-même très malade durant cette saison considère que ses équipes perdent trop en efficacité lorsqu’elles sont touchées. Au japon, ce phénomène est appelé le “kafunsho” et 40% de la population serait concerné. Et ce sont des allergies qui durent de février à mai lors de la floraison des arbres que l’on retrouve un peu partout dans les villes.

Dans le cas de la société Aisaac, chaque employé qui souhaite partir au printemps dans une zone sans allergie se voit octroyer une allocation qui paie son déplacement, son logement ainsi qu’un espace pour travailler. En plus du salaire normal, les salariés concernés reçoivent une aide de 1200 €. On estime qu’actuellement près d’une entreprise sur cinq propose à ses employés allergiques de télétravailler durant le période de rhumes des foins pour éviter de passer trop de temps dehors au contact du pollen. La ligne directrice des méthodes au Japon vise toujours à faire passer dans les meilleures conditions cette période pour les salariés tout en restant efficace au travail.

Un professeur de l’hôpital national de Fukuoka a calculé que le Japon perdait, chaque année, en productivité, par la faute de ces allergies, près de 5 000 milliards de yens, soit tout de même un bon 30 milliards d’euros !

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