L’Intelligence Artificielle pour des réunions super ?

Des “assistants de réunion” dotés d’une intelligence artificielle vont bientôt voir le jour. Ils pourront prendre des notes de façon automatisée ou, par exemple, rappeler des informations puisées dans une base de données propre à l’entreprise.

Développés par des startups comme Limitless ou Meetslay, ces assistants de réunion auront la capacité d’enregistrer toute la réunion et de proposer les suggestions les plus adaptées au moment opportun. Évidemment, l’interaction se fera de manière très discrète, via une application sur le téléphone ou sur l’ordinateur. Ces informations auront été récupérées lors de précédentes réunions ou dans une documentation qui aura servi à préparer celle du jour, par exemple. Ces outils pourront également effectuer une prise de note automatiquement et, qui plus est, effectuer un tri des informations et points clés essentiels, des avancées les plus notables, des tâches qui restent encore à accomplir…

L’outil en lui-même ressemblerait à une broche truffée de micros qui se clipse sur un vêtement. Il retranscrit tout le contenu des échanges lors des réunions et ensuite, grâce à son intelligence artificielle, procède à une analyse. Le but pour une entreprise comme Limitless serait de créer un assistant qui serait le prolongement de notre mémoire mais doté d’une efficacité hors du commun. Etant donné qu’il enregistrera en permanence, il y aura un mode “consentement” sur l’appareil qui permettra de n’enregistrer que les personnes à qui l’on a demandé l’autorisation et qui ont répondu oui.

Cependant, il reste que dans la majorité des cas, on est souvent plutôt mal à l’aise à l’idée d’être enregistré. Parfois, on subit même une modification comportementale du fait d’être enregistré alors qu’on est nettement moins dérangé par la prise de notes d’une personne. Pour les médecins, par exemple, ce serait un outil idéal puisqu’il permettrait de rester totalement focalisé sur le patient plutôt que sur la prise de notes en elle-même. Mais est-ce que vous seriez autant à l’aise, si tout ce que vous dites est enregistré par une intelligence artificielle ?

Focus sur une stratégie incroyable pour les salariés allergiques

Au pays du soleil levant, de plus en plus d’entreprises sont touchées par la baisse de productivité des salariés qui souffrent d’allergies. Alors, pour maintenir une bonne efficacité au printemps, qui est la saison des rhumes des foins, certaines de ces entreprises proposent à leurs salariés allergiques une délocalisation sur des îles paradisiaques.

Les yeux qui grattent, le nez bouché et autre souffle coupé… Ce sont les différents symptômes d’allergies au pollen, principalement. Pour pallier à ces problèmes extrêmement incapacitants, des salariés vont pouvoir partir s’installer dans des îles aux eaux turquoise et au sable blanc, tout au sud du Japon, dans l’archipel d’Okinawa. Sur place, la végétation s’avère totalement différente. En plein milieu de la mer de Chine orientale, pas de cèdres, de bouleaux ou de cyprès qui sont les espèces parmi les plus allergisantes. On se retrouve à la place, entourés de cocotiers et de palmiers. 

Une des pionnières de cette stratégie est la startup informatique Aisaac qui a procédé de cette façon depuis 2022. Le fondateur qui est lui-même très malade durant cette saison considère que ses équipes perdent trop en efficacité lorsqu’elles sont touchées. Au japon, ce phénomène est appelé le “kafunsho” et 40% de la population serait concerné. Et ce sont des allergies qui durent de février à mai lors de la floraison des arbres que l’on retrouve un peu partout dans les villes.

Dans le cas de la société Aisaac, chaque employé qui souhaite partir au printemps dans une zone sans allergie se voit octroyer une allocation qui paie son déplacement, son logement ainsi qu’un espace pour travailler. En plus du salaire normal, les salariés concernés reçoivent une aide de 1200 €. On estime qu’actuellement près d’une entreprise sur cinq propose à ses employés allergiques de télétravailler durant le période de rhumes des foins pour éviter de passer trop de temps dehors au contact du pollen. La ligne directrice des méthodes au Japon vise toujours à faire passer dans les meilleures conditions cette période pour les salariés tout en restant efficace au travail.

Un professeur de l’hôpital national de Fukuoka a calculé que le Japon perdait, chaque année, en productivité, par la faute de ces allergies, près de 5 000 milliards de yens, soit tout de même un bon 30 milliards d’euros !

Investir dans les PME « innovantes » : Quelles réductions d’impôt

La loi de finance 2024 a modifié le dispositif IR-PME ouvrant droit à une réduction d’impôt, pour la souscription au capital d’une PME. La réduction d’impôt est reconduite, pour les investissements depuis le 1er janvier 2024. Le dispositif est élargi, en faveur des PME dites JEI (Jeunes Entreprises Innovantes) et les JEIR (Jeunes Entreprises Innovantes de Rupture). La souscription au capital se fait par un apport en numéraire (somme d’argent) au profit d’une société.

Le souscripteur

Pour bénéficier de cette réduction d’impôt, le souscripteur doit être domicilié fiscalement en France et conserver ses titres pendant 5 ans. En contrepartie de l’apport en numéraire, le souscripteur devient associé actionnaire dans la société, et à ce titre, il a droit au bénéfices et dividendes. De même, il a un droit de vote, et participe à la vie de la société.

La société

Conditions cumulatives pour la société bénéficiaire :

  • C’est une PME employant moins de 250 salariés
  • Elle est soumise à l’IS (Impôt sur les Sociétés)
  • Avec un chiffre d’affaires annuel inférieur à 50 millions d’euros, soit un total de bilan inférieur à 43 millions d’euros
  • Elle est créée depuis moins de 7 ans
  • Son siège est dans un État membre de l’Union européenne ou dans un État de l’Espace économique européen
  • Son activité est commerciale, industrielle, artisanale, libérale, agricole. 
  • Certaines activités sont exclues, comme les activités financières ou immobilières… Par ailleurs, l’entreprise ne doit pas être en difficulté.
  • Elle emploie au moins 2 salariés ou au moins 1 salarié dans le cas d’une entreprise artisanale.
  • Elle ne possède pas d’actifs, son activité l’exige.
  • Elle n’est pas cotée en bourse.

Conditions liées à la souscription

(Les conditions sont cumulatives)

  • La souscription est faite en numéraire (en somme d’argent)
  • Elle s’effectue lors de la constitution de la société, ou lors d’une augmentation de capital s’il s’agit de nouveaux associés ou actionnaires
  • Elle donne les seuls droits attachés à la qualité d’associé ou actionnaire, sans autre contrepartie
  • Pas d’accord de garantie en capital 
  • Elle n’est pas effectuée après un remboursement d’apports en faveur du souscripteur, par la société dans les 12 mois précédents.

A noter : Le montant total des versements reçus par la société ne doit pas excéder 15 millions d’euros. La période de souscription est du 1er janvier 2024 au 31 décembre 2028.

Des entreprises toujours plus en retard pour payer

Dans son rapport annuel en date de jeudi dernier, le médiateur des entreprises pointe une multiplication des retards de paiement de la part des entreprises. Les délais atteignent presque 13 jours en 2023, contre moins de 10 avant la période du Covid.

Les délais de paiement s’allongent significativement dans les entreprises. Une moyenne qui atteint désormais les 13 jours de retard, alerte jeudi dernier le médiateur des entreprises, un service qui est rattaché au ministère de l’Economie. Cette moyenne était inférieure à 10 jours avant l’épisode Covid 19. D’un point de vue légal, les entreprises bénéficient d’un délai de 60 jours pour effectuer le règlement d’une facture. La grande majorité d’entre elles respectant ce délai, on en arrive à 73 jours de retard de paiement au total.

Généralement, quand les entreprises tardent à payer, c’est bien souvent le symptôme de difficultés de type financières (problèmes de disponibilité de trésorerie). On peut facilement deviner aussi les conséquences de commandes en baisse et de dépenses qui progressent avec l’inflation que l’on connaît actuellement sur nombre de matières premières et sur l’énergie notamment.

Dans ce type de cas de figure, les conséquences négatives ne tardent pas à se faire sentir sur l’économie. Un cercle vicieux se crée et vient  fragiliser l’ensemble de la chaîne de production. Cela pénalise toujours les mêmes en première ligne, les petites entreprises qui bénéficient de base, d’une trésorerie plus modeste. Dès qu’un “gros client” ne paie pas dans les délais prévus, cela peut mettre en grande difficulté, voire en défaillance, de petites structures.


La ministre déléguée chargée des Entreprises, Olivia Grégoire, parle de mettre en place un “arsenal” pour mener la vie dure aux mauvais payeurs. Avec un principe de “name and shame”, c’est-à-dire la publication des sanctions au vu et au su de tous. Le gouvernement s’engage aussi à “toucher au portefeuille”, en doublant le montant des amendes pour les retardataires récidivistes, ce qui tendra à limiter grandement le caractère répétitif de ces comportements. Il y a urgence à agir  car certains secteurs, comme le bâtiment ou la construction, sont très durement impactés par cette tendance.

Défaillances d’entreprises en 2023 : en hausse de 36% !

Altarès a récemment publié son étude sur les défaillances des entreprises en 2023. Elles sont en hausse de 36% par rapport à 2022. Plus de 57.000 procédures.

L’année 2022 a constitué une hausse historique des défaillances par rapport à 2021 (+49%), essentiellement due à l’arrêt des aides liées au Covid-19. L’année 2023 constitue également un mauvais cru, avec une nouvelle hausse de 36% par rapport à 2022. 57.729 procédures ont été constatées en 2023. Le 4e trimestre 2023 a été particulièrement mauvais avec 16.800 entreprises.

Parmi les chiffres marquants du rapport, 24% des procédures concernent le secteur de la construction. Les agences immobilières enregistrent la pire tendance avec 910 procédures, en hausse de plus de 116%. Dans le domaine du commerce, le textile-habillement a particulièrement souffert (+74%).

Toutes les Régions de France sont concernées et principalement la Corse (383 défaillances soit +58,3%) et l’Occitanie (5.329, en hausse de 39,5%). C’est dans les Hauts-de-France que l’on constate la hausse la moins importante (+26,2%). Comme toujours, ce sont les entreprises de moins de 3 salariés où l’on constate le plus de procédures (41.885 sur 57.729). 171 entreprises de plus 100 salariés ont été concernées par une procédure collective, parmi lesquelles Orpea, GO SPORT France, Stock J Boutique Jennyfer, New Naf Naf et Minelli.*

* Source: https://www.altares.com