Le super casse-tête de la semaine de quatre jours

Gabriel Attal l’a mentionnée dans son discours de politique générale, la semaine de quatre jours devrait être expérimentée dans les administrations publiques prochainement. De quoi s’agit-il ? Quels sont les avantages, ou les inconvénients, à la fois pour les salariés et pour les entreprises ?

Pour certains spécialistes qui se penchent actuellement sur la question, il n’y aura pas que des avantages à cette évolution, une intensification de la charge de travail pourrait s’en faire ressentir.

Pour remettre les choses à leur place, la semaine de quatre jours serait la possibilité, pour les salariés, de ne travailler que quatre jours dans la semaine mais avec différentes déclinaisons. Il peut y avoir une semaine de quatre jours avec réduction du temps de travail, sans réduction du temps de travail, avec réduction de la rémunération, sans réduction de la rémunération. Les sondages montrent que la plupart des français sont favorables à ce système mais, cinq jours ramassés sur quatre avec un volume de travail équivalent, cela ne peut qu’accroître la charge de travail quotidienne.

Quand il n’y a pas de réduction du temps de travail, le travail est ramassé et il y a une intensification de la charge de travail : une semaine de 36 heures sur quatre jours, cela correspond à 8h45 par jour. Avec une pause déjeuner d’une heure, on est à 9h45. Et on a, en moyenne en France, à peu près 50 minutes de temps de transport.

Le rapport au travail a certainement en partie évolué depuis la crise du Covid, les attentes sont plus fortes, le marché du travail présente pas mal de tension, donc l’un des principaux objectifs de cette évolution serait d’améliorer les conditions de travail des collaborateurs, tout en maintenant une attention assez soutenue à la productivité et aux résultats. Des phases test sont actuellement en cours dans un certain nombre de secteurs d’activité mais, pour l’instant, il n’y a pas encore assez de recul pour analyser les résultats en détail.

Focus sur la transition énergétique pour les entreprises

La transition énergétique est un processus visant à transformer le système énergétique actuel, généralement basé sur les combustibles fossiles, vers un modèle plus durable, efficient et respectueux de l’environnement. Cela implique une transition vers des sources d’énergie renouvelables telles que le solaire, l’éolien, l’hydroélectricité, ainsi que des améliorations en matière d’efficacité énergétique, de stockage d’énergie et de réduction des émissions de gaz à effet de serre. La transition énergétique vise à répondre aux défis environnementaux, économiques et sociaux liés à la consommation d’énergie.

 Les entreprises sont confrontées à plusieurs enjeux liés à la transition énergétique, notamment :

1. **Responsabilité environnementale**: Les entreprises doivent répondre aux attentes croissantes des consommateurs et des parties prenantes en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre et d’impact environnemental.

2. **Réglementation**: Les réglementations de plus en plus strictes concernant les émissions de carbone et les normes environnementales obligent les entreprises à s’adapter et à réduire leur empreinte carbone.

3. **Risques et opportunités financiers**: La transition vers une économie bas- carbone créé à la fois des risques (coûts de conformité, changements de politique) et des opportunités (innovation, nouveaux marchés pour les entreprises).

4. **Innovation technologique**: Les entreprises doivent investir dans des technologies propres et durables pour rester compétitives et répondre aux demandes du marché en constante évolution.

5. **Chaîne d’approvisionnement**: Les pressions des consommateurs et des régulateurs pour une chaîne d’approvisionnement plus durable obligent les entreprises à évaluer et à améliorer leurs pratiques tout au long de leur chaîne d’approvisionnement.


6. **Image de marque et relations publiques**: Les entreprises sont de plus en plus jugées sur leur engagement en matière de durabilité et d’environnement, ce qui peut avoir un impact significatif sur leur réputation et leurs relations publiques. En résumé, la transition énergétique représente à la fois un défi et une opportunité pour les entreprises, les obligeant à repenser leurs stratégies, leurs opérations et leurs modèles commerciaux pour s’adapter à un monde en évolution rapide.

L’Intelligence Artificielle, entre progrès et réticences

Selon une étude Ifop récente, une majorité des salariés français seraient inquiets quant à une place croissante de l’intelligence artificielle dans leurs entreprises.

L’intelligence artificielle dominera-t-elle le monde du travail demain ? Alors qu’une Japonaise a admis que ChatGPT avait rédigé 5 % du roman qui lui a valu la bagatelle d’un prix littéraire, la question se pose de la substitution de l’intelligence artificielle à nos compétences humaines ainsi que de ses conséquences, que celles-ci soient directes ou indirectes. Les Français, de façon majoritaire, montrent une réticence certaine vis-à-vis de ce principe et particulièrement dans le monde du travail, d’après une étude Ifop publiée jeudi 18 janvier.

Toujours est-il que la perception semble très différente selon la génération concernée. 31 % seulement des 18-29 ans se disent préoccupés par la prise d’importance du rôle des IA dans notre société, contre 59 % chez les plus de 60 ans.

Le point de vue général est plutôt pessimiste car 68 % des français anticipent des conséquences négatives engendrées par l’intelligence artificielle pour leur entreprise. 40 % des salariés estiment que l’IA va, à terme, effectuer l’essentiel de leurs tâches et près d’un tiers d’entre eux estime que ce transfert s’opérera dans les 10 prochaines années. Le pessimisme prédominant est tout de même nuancé par le fait que 35 % des français interrogés estiment que leur bien-être professionnel sera amélioré.